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Misère de la pensée et Misère du monde.

1-La misère actuelle du monde s'explique pour l'essentiel par le déficit de la pensée, laquelle fragilise l'Action. Elle est alors aveugle, et la théorie faible, sans puissance de prédiction, d'anticipation sur le long terme. Ainsi de la gouvernance sans Modèle, sans schémas économiques et politologiques assurés de favoriser les victoires et les choix économiques sans théorie rigoureuse suceptible de redresser les déficits tous azimuts. Ainsi aussi de la prépondérance de la performance sur l'instant, le court terme, n'ayant pas suffisamment interrogé les variables aléatoires, les impondérables, les échecs passés. On peut aussi pointer la marchandisation des valeurs suprêmes comme l'une des causes de la faillite du monde. Mais son lieu véritable est la banalisation de la pensée, et de façon générale des Modèles compexes ouverts à l'erreur, aux variables imprévisibles.

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2-Or, le Modèle était antérieur à l'Action, en s'appuyant sur des schémas, comme l'Architecte prend du temps avant de concevoir un Modèle qui va prendre forme dans l'état exact quu'il l'a dessiné. Le plan exige de la patience. Car, il sait que toute construction, pour être solide, remarquable, doit pouvoir s'appuer sur un Plan rigoureusement conçu. C'est donc la qualité du plan qui détermine la qualité de la construction. La question des moyens suit, car on en trouve toujours quant on y met de la volonté. La véritable question est celle de la patience du plan, la patience du concept, la patience du programme et sa pprépondérance sur l'Action. Lorsque la gouvernance se fait sans doctrine rigoureuse, sans lisibilité parfaite de l'art de gouverner, sans être rompu à l'économie, à la négociation, à la diplomatie, à l'histoire et à la géographie, à l'art de combattre, elle ne peut que produire de minables résultats. La redondance de l'échec ne doit donc raisonnablement surprendre personne là où elle se fait sans théorie quantifiable et mathématique de la gouvernance.

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3-En somme, après l'âge des idéologues, il convient de passer à celui des géomètres, à celui des architectes, où la gouvernance reposerait sur des calculs, la logique mais aussi sur la droiture. Car, l'on n'édifie un Destin droit et prospère qu'à force de le dessiner à l'avance, de le calculer , de le méditer, et de chercher des personnes instruites à cette Ecole et acquise à elle pour redéployer l'économie, la gouvernance et l'intelligence de la négociation des conflits entre les Etats et les Groupes humains.

© Copyright 2013 Catarina Van Daele pour KODMEDIA. Reproduction interdite.

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