​1-Salutations cogitantes cher ami philosophe et politologue Paul Zahiiri ! Oui la première Parousie de l'Absolu est advenue sans conteste, la seconde ne l'est pas encore, tu as raison.

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2-On dira ici que l'Absolu est toujours en chemin, et c'est tant mieux ainsi. Car s'il était déjà là, pour la seconde venue, celle du Grand Jugement après la première qui était celle de la Rédemption, serions-nous prêt à l'Assomption, au saut vers le Trône de lumière ? Ou ne serions-nous pas nombreux à rester sur Terre avec le grand Néant ? Lui, remonterait alors dans l'Empyrée, emporterait sa Gloire éternelle, et laisserait la Terre dans une Misère sans égal... Celle-là même que pointait déjà Holderlin en déclarant que le Père a détourné son visage de la Terre, et celle-ci est tombée dans un Deuil éternel...

 

3-N'est-il pas bien meilleur de la sorte que l'Absolu diffère sans cesse son retour ? Et bien plus souhaitable que cette différence elle-même fût infinie, geste de différance ? Et de cette prolongation bénéfique, de ce différé concessif, sans doute inscrit dans l'Etre même de l'Absolu, dans les termes de sa Patience essentielle, il y aurait encore et toujours à "racheter le Temps", à prendre conscience de la finitude, à reméditer notre être-là, et à ne plus continuer de l'amputer de sens, à le dépenser de manière si improductive, au point de l'annuler...

 

4-Car, si notre être-là est réductible à la stagnation absolu, à la désignification, s'il se désaccommode de la Montée " in fine", alors nous n'aurions rien compris de toutes les alertes de la philosophie, et de la théologie critique depuis des âges...

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5-Nous retournerions aux atomes comme nous en serions venus, en ignorant tout de cet Absolu sans lequel la Temporalité ne se peut penser autant que l'urgence de sa signification, ses re-significations, sa surgnification ?