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Suite des discussions sur l'Afrique comme origine des Religions du Livre

Par Grégoire Biyogo, jeudi 8 septembre 2011, 18:29

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1-Pour dissiper les confusions et les amalgames accumulés, je suis tenu de faire les précisions suivantes. L'Ecole de pensée diopienne, comme Cheikh Anta Diop lui-même, n'a jamais appelé nulle part dans les écrits et les conférences à rejeter les "Religions du Livre". Pas plus que l'Histoire, l'égyptologie, et la science. Il s'agit de les dé-falsifier, de se déprendre de leur corruption grotesque de la vérité et de leur assignation dominatrice. Diop, qui était proche des Mourides, n'a jamais traité avec dédain la Religion, mais il en use comme un savant, sans exiger une topologie qui serait propre à toute l'Afrique ou à toute l'humanité. Il s'est d'ailleurs interdit lui-même toute forme de stigmatisation à cet effet, mais a critiqué sans complaisance toute forme de pensée, de système usant de mensonge, de falsification du passé des peuples - ici des Noirs - toute forme d'infériorisation, de minoration et créant des réflexes de subordination et d'inféodation.

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2-En cela, ne pas comprendre la thèse diopienne selon laquelle ce que l'on considère faussement comme des Emprunts que l' Afrique aurait fait aux Autres, comme ici les Religions du Livre - Relisons donc les textes où il est écrit que le judaï...sme est constitutif de l'érudition religieuse d'Egypte - procède en réalité de ses propres créations, de ses propres inventions, c'est donc mener un faux combat, et plus grave falsifier à son tour la pensée du Maître, et la vérité historique. Après cette première précision, je vais être amené à faire la seconde qui en est le corollaire : la pensée de Diop n'a jamais, mais jamais j'insiste, appelé au Retour à l'Afrique en tant que Terre ancestrale univoque. Ce qu'elle dit est autrement plus révolutionnaire : le canon de pensée des Nègres s'est manifesté dans le foyer égypto-nubien, et doit pouvoir, par le poids des découvertes, des inventions, et des avancées philosophiques, scientifiques, culturelles et spirituelles, renover la culture africaine, repensée dans sa coextensivité d'avec ce foyer qui est le produit des Nègres, et donc redonner aux recherches africaines un souci d'historicité, de scientificité et d'authenticité proprement universel, capable de produire des connaissances attestées, quantifiables, et de dépasser l'approximation, cette même approximation qui a conduit les chercheurs sur l'Afrique à ne point la connaître dans ce qu'elle était, mais à la regarder avec des préjugés, des jugements subjectifs, des mensonges, en produisant une Afrique imaginaire, fantôme.

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3-Après avoir créé les Antiquités africaines, Diop a réglé un autre problème majeur : celui de la réconciliation de la science d'avec la philosophie. Car une science qui ne pense pas ses fins et ses propres découvertes est rigide, sèche, voué...e à la ruine de l'âme, de la même manière qu'une philosophie qui se coupe de la science et se ferme à ses révolutions est repliée sur elle-même. Diop a appellé la recherche africaine à dépasser ces deux obstacles lisibles dans la recherche moderne, et à conclier à nouveau science et philosophie comme en Egypte où les prêtres savants avait science dans tous les domaines du savoir, tradition qui avait été reprise par les premiers penseurs grecs, élèves des Egyptiens. L'avenir de la recherche se joue dans ce trait d'union entre science et philosophie, pour participer à l'élaboration du paradime d'une science juste et équitable, dégagée du réflexe de falsification, de domination, et qui fût sans "coordonnée ethnique" ni essentialisme. La lecture du dernier livre écrit du vivant de Diop, Civilisation ou barbarie instruit sur cette visée d'un rationalisme libéré de l'obscurantisme. L'on peut aussi lire les deux dernières pages de ce Chef-d'oeuvre de l'esprit scientifique.

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4-​Ainsi donc le travail nécessaire de rectification des falsifications faites sur le passé et les institutions de l'Afrique ne doit pas nous faire perdre de vue les héritages qui originellement sont

les nôtres, et doivent être repensées en p...rofondeur. Je ne comprends pas que certains courants de pensée qui au demeurant se réclament de Cheikh Anta Diop ne comprennent pas l'importance de cet axe de recherche. Il est pour le moins incohérent de se réclamer d'une pensée et de dire tout le contraire de ce qu'elle dit.

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5-Dans cette perspective, le travail actuel de l'institut Cheikh Anta Diop, de l'institut international Imhotep et de l'Institut Shabazz consiste à côté du paradigme égypto-nubien, d'élaborer le paradigme afro-arabique comme second foyer des ...Antiquités africaines (car la Nubie et l'Egypte se devaient d'être ré-africanisées et Cheikh Anta Diop a bien eu raison de le faire), il importe aujourd'hui de ré-africaniser l'Arabie nègre ( avec ses institutions, sa philosophie, son Livre...). De sorte que les Antiquités africaines aient trois grandes sources internes (le foyer égypto-nubien), le foyer arabique et phénicien nègre et le foyer pré-dynastique africain (Koush, Méroé, Napata).

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6-Lorsque donc je ruine l'anthropocentrisme, le déviationnisme, et l'instrumentalisme avec lesquels on lit habituellement le nom de Dieu, et lorsque j'en déconstruis les usages dogmatiques et différentialistes, et que je le relis dans les ter...mes d'une Lumière donnée comme Vérité universelle, équitable, j'entrouve ici la possibilité de tout recommencer, de tout repenser sur fond Maâtique, et de revenir à cette grande idée de l'équité, qui est au fondement de la philosophie et de la religion de la Maât égypto-nubienne. Et qui est l'avenir de la politique, de l'économie et des relations internationales. Il s'agit d'une méditation bien plus ouverte et aux enjeux bien plus radicaux.

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7-Pour dissiper les amalgames et les confusions accumulées, je suis tenu de faire les précisions suivantes. L'Ecole de pensée inspirée authentiquement par Cheikh Anta Diop lui-même, n'a jamais appelé nulle part dans les écrits et... les conférences à rejeter les "Religions du Livre". Pas plus qu'à rejeterl'Histoire, l'égyptologie, et la science. Il s'agit de les dé-falsifier, de les corriger, de les sauver de la non-science, de se déprendre de leur corruption grotesque de la vérité et de leur assignation dominatrice. Diop, qui était proche des Mourides, n'a jamais traité avec dédain la Religion, mais il en use comme un savant, sans exiger une topologie qui serait propre à toute l'Afrique ou à toute l'humanité. Il s'est d'ailleurs interdit lui-même toute forme de stigmatisation à cet effet, mais a critiqué sans complaisance toute forme de pensée, de système usant de mensonge, de falsification du passé des peuples - ici des Noirs - toute forme d'infériorisation, de minoration créant "in fine" des réflexes de subordination et d'inféodation.

Aujourd'hui, lorsque nous disons d'aller vers ces Religions du Livre, ce n'est pas sous un angle de vassalité, mais de réforme et de révolution spirituelle et philosophique. Pour transformer le monde, et entrer dans la Lumière divine pour sauver le monde actuel de son idolatrie de la puissance et de la domination du monde. Le Monde est idolatre du mode injuste, de la violence sous toutes ses formes. Les Noirs, légataires authentiques des Religions du Livre sont appelés à leur redonner le feu divin, à recréer leur puissance de conversion de l'Esprit qui reçoit l'intuition lumineuse de l'Equité, ils sont invités en cela à éclairer le monde de sa Lumière, pour diviniser l'Homme et donc spiritualiser le monde.

 

8-En cela, ne pas comprendre la thèse diopienne selon laquelle ce que l'on considère faussement comme des Emprunts que l' Afrique aurait fait aux Autres, comme ici les Religions du Livre - Relisons donc les textes où il est écrit que le judaï...sme est constitutif de l'érudition religieuse d'Egypte - procède en réalité de ses propres créations, de ses propres inventions, c'est donc mener un faux combat, et plus grave falsifier à son tour la pensée du Maître, et la vérité historique. Après cette première précision, je vais être amené à faire la seconde qui en est le corollaire : la pensée de Diop n'a jamais, mais jamais j'insiste, appelé au Retour à l'Afrique en tant que Terre ancestrale univoque. Ce qu'elle dit est autrement plus révolutionnaire : le canon de pensée des Nègres s'est manifesté dans le foyer égypto-nubien, et doit pouvoir, par le poids

des découvertes, des inventions, et des avancées philosophiques, scientifiques, culturelles et spirituelles, renover la culture africaine, repensée dans sa coextensivité d'avec ce foyer qui est le produit des Nègres, et donc redonner aux recherches africaines un souci d'historicité, de scientificité et d'authenticité proprement universel, capable de produire des connaissances attestées, quantifiables, et de dépasser l'approximation, cette même approximation qui a conduit les chercheurs sur l'Afrique à ne point la connaître dans ce qu'elle était, mais à la regarder avec des préjugés, des jugements subjectifs, des mensonges, en produisant une Afrique imaginaire, fantôme.

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9-Après avoir créé les Antiquités africaines, Diop a réglé un autre problème majeur : celui de la réconciliation de la science d'avec la philosophie. Car une science qui ne pense pas ses fins et ses propres découvertes est rigide, sèche, voué...e à la ruine de l'âme, de la même manière qu'une philosophie qui se coupe de la science et se ferme à ses révolutions est repliée sur elle-même. Diop a appellé la recherche africaine à dépasser ces deux obstacles lisibles dans la recherche moderne, et à conclier à nouveau science et philosophie comme en Egypte où les prêtres savants avait science dans tous les domaines du savoir, tradition qui avait été reprise par les premiers penseurs grecs, élèves des Egyptiens. L'avenir de la recherche se joue dans ce trait d'union entre science et philosophie, pour participer à l'élaboration du paradime d'une science juste et équitable, dégagée du réflexe de falsification, de domination, et qui fût sans "coordonnée ethnique" ni essentialisme. La lecture du dernier livre écrit du vivant de Diop, Civilisation ou barbarie instruit sur cette visée d'un rationalisme libéré de l'obscurantisme. L'on peut aussi lire les deux dernières pages de ce Chef-d'oeuvre de l'esprit scientifique.

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11-Ainsi donc le travail nécessaire de rectification des falsifications faites sur le passé et les institutions de l'Afrique ne doit pas nous faire perdre de vue les héritages qui originellement sont les nôtres, et doivent être repensées en p...rofondeur. Je ne comprends pas que certains courants de pensée qui au demeurant se réclament de Cheikh Anta Diop ne comprennent pas l'importance de cet axe de recherche. Il est pour le moins incohérent de se réclamer d'une pensée et de dire tout le contraire de ce qu'elle dit. Dans cette perspective, le travail actuel de l'institut Cheikh Anta Diop, de l'institut international Imhotep et de l'Institut Shabazz consiste à côté du paradigme égypto-nubien, d'élaborer le paradigme afro-arabique comme second foyer des ...Antiquités africaines (car la Nubie et l'Egypte se devaient d'être ré-africanisées et Cheikh Anta Diop a bien eu raison de le faire), il importe aujourd'hui de ré-africaniser l'Arabie nègre ( avec ses institutions, sa philosophie, son Livre...). De sorte que les Antiquités africaines aient trois grandes sources internes (le foyer égypto-nubien), le foyer arabique et phénicien nègre et le foyer pré-dynastique africain (Koush, Méroé, Napata).

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12-Lorsque donc je ruine l'anthropocentrisme, le déviationnisme, et l'instrumentalisme avec lesquels on lit habituellement le nom de Dieu, et lorsque j'en déconstruis les usages dogmatiques et différentialistes, et que je le relis dans les ter...mes d'une Lumière donnée comme Vérité universelle, équitable, j'entrouve ici la possibilité de tout recommencer, de tout repenser sur fond Maâtique, et de revenir à cette grande idée de l'équité, qui est au fondement de la philosophie et de la religion de la Maât égypto-nubienne. Et qui est l'avenir de la politique, de l'économie et des relations internationales. Il s'agit d'une méditation bien plus ouverte et aux enjeux bien plus radicaux.

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13-Pour la qualité des échanges, Cher Wadjie Bogne, je suis très attaché à la cohérence entre les hypothèses de départ et les conclusions. Et je ne comprends pas le fondement de votre objection. Puisque, votre citation du maître-ouvrage de Che...ikh Anta Diop, confirme très précisément ce que j'ai dit : de reprendre ce qui est à nous et qui nous est souvent présenté comme si nous en étions trangers. Ici, le cas des Religions du Livres, et dans la citation, des institutions et des pratiques culturelles et religieuses qui au fond, ont une origine africaine. La science égyptologique aussi a falsifié le passé de l'Egypte, mais te, faut-il pour autant rejeter

cette science ? Que non, il s'agit de la reprendre entre nos mains, pour que son progrès passe entre autres par nos découvertes, nos précisions, nos résultats. La science a également triché sur le passé de l'Afrique, faut-il pour cela l'abandonner ? L'Histoire, l'archéologie, l'histoire des sciences et de la philosophie, autant de sciences ont falsifié le passé du continent africain, ne reconnaissant ni l'idée de son antériorité historique, ni l'idée de l'invention africaine de la philosophie et des mathématiques (géométrie), de la théologie et de plusieurs autres sciences, et moins encore celle de l'africanité de l'Egypte. FAUT-IL POUR AUTANT SORTIR DE CES SCIENCES ? DANS LE CAS DES RELIGIONS DU LIVRE, nostravaux apportent des informations nouvelles : qu'elles sont africaines, et que leurs propagateurs portent du sang africain lorsqu'ils ne le sont pas tous. C'est donc tout naturellement que je revendique cet héritage, en invitant à l'africaniser, à le relire sur fond de sa philosophie intrinsèque, celle de la Maât, à re-traduire ces Livres, à conseiller la version des textes revue et corrigée.

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14-Dans le même ordre d'idées, l'on a dit que la philosophie était née en Grèce, et que l'Afrique n'avait point connu de Concept, d'Etat, d'idée de Dieu... Cela n'empêche pas que nous ayons démontré que la philosophie comme la géométrie était née dans le foyer égypto-nubien, preuve à l'appui, et que nous ayons repris ce qui nous appartenait, en renouvellant l'activité philosophique en Afrique. Et que le Concept, l'idée même d'Etat et de Dieu soit apparue antérieurement en Afrique. L'idée de la l'abandon et de la diabolisation des institutions qui sont historiquement le fait des Africains n'a aucun fondement, aucune justification.

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15-Pour ce qui est de l'afrocentricité, j'avoue ne m'être jamais exprimé sur la question. Vous me donnez donc l'occasion de le faire et d'éclairer tous ceux qui s'intéressent à nos travaux et nous lisent. Sur l'essentiel le courant de pensée ...qui se réclame de cette appellation et nous autres diopiens sommes d'accord sur un certain nombre de points. D'abord au sujet de la critique du regard dépréciatif et aliénant porté sur l'Afrique, sa Diaspora et sur les Noirs en général, et qui appelle être détruit, abandonné. Cette critique, déjà diopienne, je la reprends au demeurant dès mon premier livre daté de 1998, Aux sources égyptiennes du savoir, où je romps avec toute philosophie de regard minorante qui soit fondé sur la capature, la domination, la sujétion, la vassalité. C'est donc à l'Afrique de de produire un regard sur elle-même, de fournir sa propre description de soi, et non plus celle qu'on a façonnée sur elle et qui, trop souvent, est rédructrice, impériale et dévalorisante.

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16-Sur le second point, qui est le corollaire du premier : la nécessité d'une désobstruction du langage aliéné qui procède de ce regard condescendant, affligeant et dominateur, pour réinventer un langage qui soit conforme à notre monde, à nos ...apirations les plus profondes, et qui soit authentique, réfutant toute forme de fausseté et d'aliénation. Là aussi l'on s'accorde, même si ce second moment exige un travail constant de conceptualisation, de théorisation, d'analyse bien plus qu'un simple travail de dénonciation qui reproduirait les mêmes impasses que le discours occidentalocentriste sur l'Afrique : manichéisme, données non attestées par les faits, essentialisme, surdétermination de l'affirmation sur le moment de la démonstration stricto sensu. Le discours libéré, à la manière de la syntaxe césairienne du Cahier d'un retour au pays natal, ou de nos discours philosophique actuels, est exigeant, méthodique et rigoureusement attaché à l'historicité comme à la scientificité. Il y a encore dans le travail actuel un grand travail de documentation, souvent infléchi par son absence de sélection et par le registre des mots d'ordre ( il faut, on doit, le temps est venu...) sans toujours s'appuyer sur une argumentation démonstrative.

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17-Le principe de la prépondérance de l'identité culturelle sur l'identité juridique des Noirs est celui qui prévaut chez tous les peuples diasporiques, qui de surcroît ceux qui sont en situation d'Exclusion, dIinvisibilité et de Minoration.On... le sait, le principe d'indivisbilité et d'unicité de la Citoyenneté et celui de l'unicité républicaine des Citoyens est cela qui a toujours été refusé aux

Noirs, et que ceux-ci ont remarquablement combattu. On s'entend la-dessus également.

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18-Il y a cependant deux objections que je tiens pour fortes. D'abord la tendance au culturalisme, et donc à ne pas penser le politique ni l'économique sous une orientation réaliste, et finalement de noyer le Tout du programme dans un volontarisme culturaliste. Du point de vue méthodologique, l'on observe qu'il y a fermeture de la Citation, la lecture ne circule pas, les oeuvres majeures écrites par les chercheurs du même paradigme sont méconnues, et l'état de la recherche souvent étonnamment obvié.

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19-Ces objections, faites, l'afrocentricité, outre la nécessité de se défaire de son réflexe culturaliste, et proposer des travaux politiques, juridiques, philosophiques ou économiques qui prennent acte de l'état général de la recherche, de l'...évolution actuelle des axes heuristiques des Antiquités africaines, vers le foyer afro-arabique, et l'édification de l'Etat fédéral, sur fond des travaux de Nkrumah, Diop, et des penseurs afro-américains... est un courant qui mérite de poursuivre sa route en approfondissant son travail, avec un souci de synthèse et de progrès des connaissances.

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20-Pour terminer, l'idée de Retour aux Religions africaines est par trop globalisante, et gagne à s'appuyer sur des exemples précis, et à ne pas exiger des Africains que tous y adhèrent nécessairement, dans le cadre d'un Etat fédéral, l'on peu...t se réclamer d'une Religion officielle. Mais dans la perspective des réflexions priliminaires à ce futur que nous construisons tous, l'intolérance, le repli passéste, et la stigmatisation non argumentée peuvent bien devenir des monstres. L'Afrique en ses 55 pays est de Religion solaire (j'appelle ainsi toutes les religions endogènes, fondées sur l'initiation, sur la voie directe pour contempler les Ancêtres, les entendre et recevoir une Mission divine, et la contemplation de la divine Lumière), elle pratique les 3 Religions du Livre, et d'autres croyances (bouddhisme...). La question essentielle, aussieur bien en philosophie qu'en politique et dans l'économie, c'est leur Africanisation, c'est-à-dire leur relecture à l'aune de l'Afrique elle-même, comme disent les Afrocentristes, mais nous autres diopiens disons leur relecture à l'aune des originaires Africains : le foyers égypto-nubien et le foyer arabique et phénicien nègres. Ceci est l'état des connaissances dans les recherches sur les Antiquités africaines que la découverte de ce foyer arabique et phénicien. De la sorte, les Antiquités africaines ont trois axes : un axe prédynastique, un axe agypto-nubien et un axe arabique et phénicien nègre.

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Grégoire Biyogo, philosophe, politologue et égyptologue, Directeur de l'Institut Cheikh Anta Diop (ICAD), président de l'Institut International Imhotep (III).

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